Isolation thermique : faut-il choisir l’intérieur ou l’extérieur ?

Dans le cadre d’une rénovation énergétique, la question du choix entre isolation thermique par l’intérieur (ITI) ou isolation thermique par l’extérieur (ITE) se pose naturellement. Ce choix dépend de nombreux critères techniques, administratifs et architecturaux. En tant qu’accompagnateur Rénov agréé par l’Anah, VERT AVENIR, référence de la rénovation énergétique depuis 2018, vous éclaire de manière précise sur ces deux solutions.

L’isolation thermique par l’intérieur (ITI)

L’isolation intérieure est souvent privilégiée en appartement, notamment en copropriété, car elle ne nécessite pas d’autorisation d’urbanisme ni l’accord de la copropriété pour être réalisée à l’intérieur de son lot privatif.

Cependant, l’ITI présente plusieurs limites :

• Impact modéré sur la performance énergétique : La surface habitable étant légèrement réduite, les gains sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) restent limités (source ADEME).

• Complexité d’exécution : L’isolation intérieure est difficilement compatible avec une habitation en pleine occupation. Elle impose souvent de réaliser les travaux avant d’emménager.

• Ponts thermiques persistants : Il est difficile d’isoler efficacement les murs de refend, ainsi que les planchers de séparation dans les maisons à étages, générant des ponts thermiques persistants qui peuvent affecter le confort et la performance.

  
  

  

  Adaptations techniques : Il faut également prévoir les interventions sur les équipements existants : déplacement des radiateurs, des tuyauteries, modification des appareillages électriques (prises, interrupteurs) ainsi que la gestion éventuelle des goulottes apparentes.

  Nota bene : il est impératif de ne jamais rénurer les isolants pour faire passer les gaines techniques (électricité, fibre optique…). L’intégrité de l’isolant doit être conservée pour garantir ses performances. Seul le support dur (béton, brique) peut être travaillé.

Attention à l’étanchéité à l’air :

• Lors de la pose d’une isolation intérieure, une membrane d’étanchéité à l’air doit être systématiquement prévue pour garantir la performance globale. Une vigilance particulière est exigée au niveau des appareillages électriques (prises, interrupteurs) : les boîtiers doivent être étanches et la pose doit éviter tout passage d’air parasite. De même, les fixations mécaniques dans l’isolant doivent être contrôlées pour ne pas créer de défauts d’étanchéité, fréquents et pénalisants sur le plan thermique.

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE)

L’isolation par l’extérieur, quant à elle, est une solution particulièrement performante :

• Excellentes performances énergétiques : En supprimant presque totalement les ponts thermiques, l’ITE permet un gain significatif sur le DPE et sur le confort réel.

• Aucune perte de surface habitable : Le logement conserve toute sa surface intérieure.

• Travaux en pleine occupation : Réalisables sans gêner la vie quotidienne des occupants, seul l’échafaudage peut occasionner une gêne temporaire.

• Protection durable du bâtiment : L’isolant forme un véritable « manteau » protecteur qui prolonge la durée de vie de l’enveloppe, tout en offrant l’opportunité de ravaler la façade et d’embellir l’aspect extérieur.

Toutefois, quelques contraintes doivent être anticipées :

• Autorisation obligatoire : Une déclaration préalable en mairie est indispensable. Les services d’urbanisme peuvent imposer des prescriptions esthétiques (teintes, aspect, débords de toiture, etc.).

• Adaptation des éléments extérieurs : Il faut prévoir la dépose et repose des éléments fixés sur les façades : robinets extérieurs, luminaires, descentes de gouttières, et notamment les volets battants, dont le déplacement peut générer un surcoût (150 à 200 € HT par gond).

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• Contraintes en limite de propriété : Si l’isolation extérieure implique un débord sur la propriété voisine, il est obligatoire d’obtenir une autorisation formelle et notariale du voisin concerné. Une simple autorisation écrite informelle n’a aucune valeur juridique en cas de revente du bien ou de litige ultérieur. Seul un acte authentique signé devant notaire garantit la pérennité du droit de surplomb ou d’empiètement.

• Contraintes architecturales : La présence de balcons ou d’éléments de façade complexes peut compliquer la mise en œuvre et engendrer des ponts thermiques résiduels.

Un projet de transformation esthétique :

L’isolation par l’extérieur est également l’occasion de modifier l’aspect visuel de la maison. Sous réserve de l’accord de l’urbanisme, il est possible d’opter pour de nouveaux revêtements naturels (bardage bois, bardage composite, enduits contemporains, parements pierre, etc.). C’est l’opportunité de réinventer son habitat sans déménager, en lui offrant une seconde jeunesse.

Un choix stratégique selon votre situation

Il n’existe pas de solution universelle :

• En appartement, en l’absence de projet collectif d’isolation extérieure, l’isolation intérieure est souvent la seule option possible.

• En maison individuelle, l’isolation extérieure est généralement préférable pour ses performances supérieures et son impact minimal sur l’espace de vie.

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Attention impérative à la ventilation

• Risques de pathologies : Mal conçue ou sans ventilation adaptée, les travaux d’isolation peuvent provoquer l’apparition de moisissures, salpêtre, ou auréoles sur les murs.

  
  

Quelle que soit la technique choisie, il est indispensable de traiter la ventilation du logement.

Sans système de ventilation adapté, l’isolation peut aggraver les problèmes d’humidité et de qualité de l’air intérieur.

• Installation d’une VMC : Une Ventilation Mécanique Contrôlée est requise pour assurer un renouvellement d’air de l’ensemble du volume chauffé, et pas uniquement les pièces d’eaux !

  par exemple la VMC simple flux doit être en interaction avec les aérateurs en partie haute des fenêtres des pièces non humides (source Ministère de la Transition écologique).

Un logement bien isolé mais mal ventilé court un risque accru de pathologies structurelles et sanitaires à moyen terme.

Le choix des isolants : un enjeu pour le confort d’été et la durabilité

Face aux évolutions climatiques, le confort d’été devient un critère essentiel. Il ne doit en aucun cas être négligé : les épisodes de fortes chaleurs sont plus fréquents, plus intenses, et leur impact sur le confort de vie est réel (source ADEME – Confort d’été).

Pour répondre à cette exigence, il est recommandé de privilégier les isolants biosourcés, tels que :

• Laine de bois

• Fibre de chanvre

• Coton recyclé

• Ouate de cellulose

• Matériaux multicouches naturels (triso-biosourcé)

Ces matériaux, par leur forte capacité thermique, retardent la pénétration de la chaleur et offrent un déphasage thermique optimal, rendant les bâtiments nettement plus frais en été.

À l’inverse, les isolants synthétiques tels que le polystyrène, bien qu’efficaces contre les déperditions hivernales, dégradent fortement le confort d’été et ne s’inscrivent pas dans une approche respectueuse du développement durable.

Favoriser les isolants biosourcés, c’est donc préparer votre logement aux défis climatiques de demain, tout en contribuant activement à une rénovation énergétique vertueuse.

Des travaux éligibles aux aides de rénovation

Les travaux d’isolation thermique, qu’ils soient réalisés sur par l’intérieur ou par l’extérieur, sont éligibles aux dispositifs d’aides publiques :

• MaPrimeRénov’

• Certificats d’Économie d’Énergie (CEE)

• Bonus rénovation d’ampleur dans le cadre du parcours accompagné (source France Rénov’).

Grâce à son expertise reconnue et son expérience de terrain, VERT AVENIR, bureau d’étude leader, accompagne ses clients de bout en bout, sécurisant la qualité des travaux, l’optimisation des aides et la performance finale du logement.

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